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CAHIERS DE LA SIELEC n° 10

Les nouveaux mondes coloniaux
Sous la direction de Jean-François Durand et
Jean-Marie Seillan
Kailash Edition, 2014, 480 pages, ISBN 978-2-682224
 


Cahiers_10

L
es Cahiers de la SIELEC ont abordé dans des numéros antérieurs un certain nombre de grands thèmes des littératures de l’ère coloniale : l’aventure, l’inévitable désillusion qui accompagne souvent celle-ci, la représentation romanesque de l’incertaine frontière civilisation/ barbarie, sans omettre quelques fantasmes d’époque autour de la sauvagerie, de la nudité, de la primitivité. Il restait à consacrer un volume à un sujet essentiel, qui revient de manière lancinante dans les essais, récits de voyage, romans : celui des nouveaux mondes au cœur de l’entreprise de colonisation. Le présent volume s’efforce de tracer un tableau à la fois précis et ponctuel de quelques-uns des visages pris par ces nouveaux mondes coloniaux, dans des espaces géographiques très divers et une diachronie ample, mais surtout centrée sur le XIXe siècle et la première moitié du XXe. Une première partie nous plonge au cœur du mythe qui met en scène une volonté transformatrice dont rendent compte les récits les plus divers : vision saint- simonienne d’un monde interconnecté, en voie de globalisation, contraste puissant entre l’amour (exotique) des anciens mondes orientaux et l’exaltation (caractéristique de ce que certains historiens appellent la modernité coloniale) des bouleversements provoqués dans l’ancien monde par l’ouverture de nouvelles voies de communication, les transferts de population (et de capitaux), le renforcement du commerce mondial, l’urbanisation coloniale... Si ce processus est souvent mis en valeur par une littérature sensible à la dimension épique de ce vaste bouleversement, il y a aussi des voix réticentes, critiques, décalées, qui très tôt soupçonnent le mythe et éclairent l’envers d’un décor qu’une littérature de propagande s’est employée à présenter de manière unilatéralement optimiste. La deuxième partie de ce livre retrouve ainsi certaines perspectives analysées dans un précédent volume de la Collection consacré au « désenchantement » colonial.
La description de ces mondes nouveaux, dans des situations de complexité et d’hétérogénéité culturelles, occupe les 3e et 4e parties de ce livre. On aura à leur lecture la confirmation du lien étroit qui unit l’ère coloniale et le monde qui est désormais le nôtre, un monde essentiellement polychrome et mélangé.

Ouvrage publié avec le concours du CNL



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