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Présentation de la société
Les littératures de l'ere coloniale
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Préface des
Cahiers de la Sielec n° 4
[1/11]
par Guillaume Bridet, Sarga Moussa et Christian Petr Pourquoi tellement d'Indiens portent-ils des lunettes ? Faut-il y voir un symbole ? (Louis Malle) Si l'Inde n’a pas été ignorée par la recherche française ces vingt dernières années, il faut remarquer que celle-ci est surtout le fait d'indianistes, d’historiens, de sociologues, d’anthropologues ou de philosophes1. Sans doute la représentation littéraire de ce pays est bien un objet d’étude pour les anglicistes2, et il est vrai aussi que certains comparatistes ont commencé à s'y intéresser comme à un territoire imaginaire propre3. Mais, du côté de l’histoire littéraire française, malgré les livres pionniers de Raymond Schwab4 et de Jean Biès5, la moisson est plutôt maigre :1 On peut notamment mentionner, en se limitant ici aux ouvrages : Catherine Weinberger-Thomas (dit.), L'Inde et l'imaginaire, Paris, Éd. de l'EHESS, 1988 ; Roger-Pol Droit, L'Oubli de l'Inde. Une amnésie philosophique, Paris, PUF, 1989 ; Denys Lombard (dir.), Rêver l'Asie. Exotisme et littérature coloniale aux Indes, en Indochine et en Insulinde, Paris, Éd. de l'EHESS, 1993 ; Marc Crépon (éd.), L'Orient au miroir de la philosophie. La Chine et l'Inde, de la philosophie des lumières au romantisme allemand, Paris, Pocket, 1993 ; Martine van Woerkens, Le Voyageur étranglé. L'Inde des Thugs, le colonialisme et l'imaginaire, Paris, A. Michel, 1995 ; Michel Hulin et Christiane Maillard (clin), L'Inde inspiratrice. Réception de l'Inde en France et en Allemagne (XIXe-XXe siècles), Presses de l'Univ. de Strasbourg, 1996 ; Jackie Assayag, L'Inde fabuleuse. Le Charme discret de l'exotisme français (XVIIe-XXe siècles), Paris, Kimé, 1999 ; enfin Didier Hugues (clin), Découverte de l'Inde de Vasco de Gama à Lord Mounbatten. 1497-1947, Paris-Pondichéry, Kailash et Univ. Lyon III, 2005.
2
Emilienne Baneth-Nouailhetas dirige ainsi le Centre de recherche sur l'Inde
anglophone coloniale et post-coloniale à l'université de Rennes II.
3
On pense particulièrement aux travaux de Claudine Leblanc qui enseigne à l'université
de Nantes.
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