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Présentation de la société
Les littératures de l'ere coloniale
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LES OBJECTIFS DE LA S.I.E.L.E.C / 4
Mais les échanges
se déroulent également dans l’autre sens,
c’est-à-dire à partir de la colonie
en direction de la métropole. Sinon, comment pourrions-nous
comprendre tout ce
qui s’est passé lors des débats, bien
antérieurs au siècle des Lumières sur les
images que l’on pouvait se faire et que l’on se fait encore
du Bon Sauvage, ou
de l’anthropophage? On pourrait en dire autant des modes
orientalistes qui ont
traversé le XIX° siècle, en peinture, en architecture
et en littérature, ou de
la querelle autour de l’exotisme, de P.Loti à R.Haggard,
de Gauguin à V.Segalen. La découverte des arts
primitifs par Braque, Picasso, Derain ou Matisse est ˆà
rapprocher de l’intérêt
que les surréalistes ont pu leur porter.
En quelque sorte,
nous voyons se tisser sous nos yeux plusieurs types de relations:
- Une relation
entre des colonisateurs et des colonisés, avec toutes les variantes historiques
que cela peut impliquer. Ceci est au coeur de nos problèmes, mais il est bien
évident que cette relation-là n’est pas dissociable de la précédente: elles
s’interpénètrent et ont même tendance à s’enchevêtrer.
- Une relation de colonisé à colonisé, qui fait
qu’après les indépendances nombre de pays colonisés ont été tentés de
reproduire, à l’intérieur d’un même pays, un schème de domination économique et
culturelle du même type que celui de la colonisation, sous prétexte de clivages
ethniques : les nouvelles littératures africaines en témoignent abondamment,
d’A.Kourouma à W.Soyinka. Ce n’est pas à proprement l’objet de nos études, mais
nous ne pouvons pas faire autrement que d’en tenir compte.
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